samedi 28 mai 2011

La lutte de Jacob avec Dieu : symbole de la prière


Lors de l'audience générale du mercredi 25 mai 2011, le pape Benoît XVI a abordé l'épisode de la lutte de Jacob avec Dieu. Le tableau de Delacroix (ci-dessus) s'intitule le combat de Jacob avec l'ange, mais c'est la même référence au chapitre 32 de la Genèse Ce tableau se situe dans l'église Saint-Sulpice à Paris. Un détail de ce tableau m'a servi d'avatar. Voici ce que le saint Père a dit lors de la synthèse de son propos en français.

"Seul dans la nuit, le Patriarche est assailli à l’improviste par quelqu’un de mystérieux qu’il n’arrive pas à identifier à cause de l’obscurité. Jacob se défend vaillamment et demande le nom de son rival qui répond par la même question. En donnant son nom, Jacob se rend et devient paradoxalement vainqueur. L’être mystérieux lui donne alors un nouveau nom : Israël qui signifie : Dieu est fort, Dieu triomphe. Cette nouvelle identité témoigne de la victoire de Dieu, qui donne gratuitement la bénédiction à Jacob.

La tradition spirituelle de l’Église a retenu de ce récit le symbole de la prière comme combat de la foi et victoire de la persévérance. C’est la longue nuit de la recherche de Dieu, de la lutte comme en un corps à corps symbolique, pour connaître son nom et voir son visage. Nuit de la prière et du désir de Dieu, qui culmine dans un abandon de soi à sa miséricorde. Chers amis, toute notre vie est comme cette longue nuit de combat et de prière, habitée par le désir de la bénédiction divine, qui, reçue avec humilité, nous change réellement et nous donne une nouvelle identité."

Source : agence Zenit
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dimanche 22 mai 2011

Deux interventions vigilantes à propos du "Printemps arabe"



La première est le fait de Mgr Sleiman, patriarche latin de Bagdad, invité par Radio Vatican et dont les propos sont rapportés par l'agence Zenit:

http://www.zenit.org/article-27976?l=french

Il  a invité sur Radio Vatican à être attentif à l’utilisation du terme « printemps arabe », se demandant finalement à qui profite la révolution dans ces pays.

Mgr Sleiman estime que « la situation aujourd’hui n’a pas beaucoup changé ». Seules « les formes de violence changent ».

L’archevêque des Latins de Bagdad a enfin observé que la fuite n’était pas « le seul chemin » possible. « La consolation, dans la douleur, c’est l’espérance, et je pense que l’Irak a besoin d’espérance : les chrétiens, surtout, doivent être témoins d’espérance », a-t-il affirmé. « La fuite ne résout pas les problèmes ».

La deuxième est le fait de S.B. Ignace Youssef III Younan, patriarche d'Antioche pour l'Église syriaque-catholique. Celui-ci a donné une interview au site de l'Eglise Catholique en France, et dont les propos sont aussi rapportés par l'agence Zenit:

http://www.zenit.org/article-27980?l=french

Il explique qu’ « un changement n'est pas toujours pour le mieux ».

Le patriarche invite enfin les chrétiens de France à ne pas hésiter à « dire la vérité avec respect ». Citant ensuite l’assassinat du ministre chrétien du gouvernement pakistanais, Shahbaz Bhatti, il a invité à prendre « des mesures concrètes et fortes ». « L'Europe compte aussi des extrémistes qui pourraient influencer ceux qui sont neutres. C'est là le danger pour l'Europe », a-t-il ajouté.

« Nous, au Moyen-Orient, avons bu la coupe de la persécution », a-t-il conclu. « Nous craignons fort pour l'avenir de l'Occident et des autres pays fondés sur l'éthique, la civilisation et la culture judéo-chrétienne de la liberté ».

Sources : agence Zenit, site de la conférence des évêques de France
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dimanche 15 mai 2011

Méditation sur l'Evangile du Bon Pasteur (Jn 10, 1-10)


Le texte de l'évangile de ce 4ème dimanche de Pâques est consultable en suivant ce lien.

Nous sommes tous quelque peu malades d'autonomie : nous voudrions trouver Dieu par nous-mêmes, en faire une réalité facile à cerner et l'enfermer dans nos catégories intellectuelles.

Nous sommes tous quelque peu malades de rationalisme : nous voudrions connaître Dieu par nos seules forces, et même le réduire à une idée vaine et abstraite.

Nous sommes tous quelque peu malades d'immédiateté : nous trouvons irritants les signes au moyen desquels Dieu se révèle à nous, ainsi que les instruments à travers lesquels ils s'offre à nous.

L'Eglise, surtout, nous apparaît comme un obstacle encombrant, une chape de plomb qui gêne notre rapport avec Dieu et étouffe notre liberté. Mais l'Eglise est, bien au contraire, le plus beau don que Dieu nous ait fait. En elle vit le Christ, qui est la "porte" par laquelle Dieu se fait présent parmi nous. En elle vit le Christ, qui est le "Bon Pasteur". Jésus, notre Seigneur, que nous rencontrons dans l'Eglise, nous connaît chacun par notre nom, nous aime jusqu'à mourir sur la Croix, et nous conduit vers une vie de grâce et de gloire.

Nous devons répondre à son appel par la contemplation et l'obéissance à ses commandements. Nous devons former ensemble sa famille, son "troupeau", et ne faire qu'un avec lui. Ainsi, notre joie sera-t-elle à son comble et notre foi s'affermira-t-elle dans le témoignage.

Source : missel Kephas
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