Vitrail de l'église de Saint-Vaast-la-Hougue (Val de Saire, Normandie)
Née en Afrique du Nord dans une famille chrétienne, Monique a été mariée très jeune à un notable païen de Thagaste, Patricius. Elle fut une épouse modèle pour ce mari infidèle et violent que sa douceur et son silence sous les reproches ont fini par convertir. Elle eut de lui trois enfants, dont le futur saint Augustin. Veuve en 371, elle se dévoua à ce fils qui semblait "mal tourner". Tout d'abord, il vecut maritalement avec une femme dont il eut un fils. Mais le plus douloureux restait l'adhésion à la secte manichéenne, si opposée à la foi chrétienne. Que de larmes cet enfant coûta-t-il à sa mère. Des larmes importunes pour cet esprit libre. Pour y échapper, Augustin s'enfuit en Italie et Monique le rejoignit à Milan où elle se mit à l'école de l'évêque saint Ambroise. C'est alors qu'elle eut la joie immense d'assister à la conversion et au baptême du fils chéri. Désormais elle ne fut plus un reproche vivant, mais une aide et même une disciple quand s'affirma l'ampleur intellectuelle et spirituelle du futur Père de l'Église. Un soir, à Ostie, ils eurent le bonheur de partager une expérience spirituelle intense qu'Augustin n'évoqua qu'à demi-mots dans ses "Confessions". Elle mourut quelques jours plus tard, mère comblée de ce fils qui l'avait tant fait pleurer.
Photo que j'ai prise de l'église Saint-Augustin de Rome (où est la chapelle des reliques de sainte Monique)
La translation des reliques de sainte Monique entre Ostie et Rome a eu lieu le 9 avril 1430 et les reliques furent déposées dans l’église San Trifone. En 1455, elles furent transférées dans l’église San’Agostino et une chapelle fut construite pour les accueillir, dans un tombeau en marbre, attribué au sculpteur Isaia da Pisa. C'est dans cette chapelle Sainte-Monique de San'Agostino que ces reliques ont été enterrées en 1458.